Etre boulimique après l’accouchement ne vient pas forcément des mêmes origines pour toutes les femmes, ce qui implique aussi que la manière de réagir et de se faire suivre sera différente.
Pour certaines, il va s’agir d’une rechute. Le corps est tellement modifié et le mental impacté pendant les 9 mois de gestation, puis après l’accouchement, qu’il est difficile de ne pas retomber dans des schémas anorexiques ou boulimiques préexistants à une autre époque de la vie.
Dans ce cas, il sera important de retourner immédiatement voir le centre ou la personne qui a suivi la jeune maman auparavant, afin de ne pas se réinstaller durablement dans ces crises, exténuantes pour la santé du corps et le mental.
D’autres femmes vont « devenir » boulimiques pour la première fois après l’accouchement : corps qu’elles ne reconnaissent plus, fringales permanentes… et surtout, réponse à une dépression post-partum qu’il faut absolument prendre en charge pour pouvoir sortir durablement la tête de l’eau.
Si les causes diffèrent, la solution efficace à adopter en premier lieu sera toujours de devoir consulter un spécialiste au plus vite, car les effets négatifs sont particulièrement violents.
Les conséquences de la grossesse en matière de troubles alimentaires et nerveux
Cette boulimie d’après accouchement peut provoquer plusieurs choses :
- Prise de poids
- Impact négatif sur l’estime de soi
- Repli social (alors que la période est déjà socialement difficile avec la présence d’un bébé)
- Potentielles difficultés dans le couple
- Gestion émotionnelle difficile, y compris avec soi-même et les autres
Cette fatigue généralisée et la violence des troubles alimentaires (en alternance probable avec des phases d’anorexie mentale d’origine nerveuse) risque de rendre les premiers mois très difficiles après l’accouchement.
Conseils et traitement
Le premier conseil fondamental est de ne pas rester seule. Des spécialistes existent et, en cas de manque de confiance dans son médecin traitant ou d’impossibilité de s’exprimer, des centres thérapeutiques prêts à une écoute et une intervention de qualité.
Comment faire pour se lancer ? Se renseigner sur Internet ou auprès de proches pour trouver un thérapeute dont on ne craindra pas de pousser la porte.
Le risque, en n’intervenant pas, est de s’enfermer dans une spirale de solitude, de dégoût de soi, de culpabilité et de dépression qui tend à l’emporter sur tout le reste, y compris sa propre construction en tant que femme et mère. La reprise du travail, si elle a lieu d’être, pourra aussi être perturbée.
Heureusement, des solutions existent, même si elles demanderont un travail de fond. Le tout est de se souvenir que la jeune maman n’est pas seule dans ce cas, et qu’il est possible d’être accompagnée sereinement vers la guérison.