Notre cœur comme tous les muscles, a aussi besoin d’oxygène et de nutriments pour travailler, plus particulièrement lors d’un effort intense. Pour cela, tous les paramètres agissant sur le fonctionnement de notre cœur vont connaître d’importantes variations par rapport à l’état de repos, surtout sur le rythme cardiaque, le volume respiratoire, le débit cardiaque et bien d’autres paramètres.
Ces variations dépendent forcément de l’âge, de l’intensité de l’effort et des performances de chaque individu.
L’effort et notre cœur
L’effort physique est le seul moyen qui génère de nombreux changements physiologiques sur notre corps ; il agit sur le rythme cardiaque qui s’accélère, sur la respiration qui s’accentue et sur la transpiration qui devient abondante.
Dans ce cas, notre corps demande plus d’oxygène et de nutriments pour répondre à la consommation énergétique de nos muscles en cas d’effort. C’est aussi le cas de notre cœur, lors d’un exercice physique intense.
Le rythme cardiaque, ou la fréquence cardiaque, est le nombre de pulsations par minute. Pour une personne adulte en bonne santé, sa valeur se situe entre 50 et 80 battements par minute. Théoriquement, sa valeur maximale durant une épreuve est limitée par la valeur 220 moins l’âge de l’individu.
Les besoins du cœur au moment d’une épreuve physique se traduisent par plusieurs changements involontaires que notre organisme essaie de déployer pour répondre à cette épreuve :
– L’intensité respiratoire augmente, en conséquence notre consommation en oxygène (O2) augmente également. Nos muscles ont en effet besoin de plus d’O2 et de nutriments pour travailler.– Augmentation du volume d’air courant, soit la quantité d’air qui entre dans nos poumons à chaque respiration.– Augmentation du débit ventilatoire qui n’est autre que la quantité d’air qui entre dans nos poumons à chaque minute.– Élévation du débit cardiaque grâce à l’augmentation de la fréquence cardiaque qui est le nombre de battements par minute.– Augmentation du volume d’éjection systolique, qui est la quantité de sang que va éjecter le cœur à chaque contraction.– chaque personne a sa propre valeur maximale de consommation d’oxygène (VO2 max) qu’il ne peut dépasser, cette valeur varie d’un individu à l’autre, mais elle devient élevée et s’améliore avec l’entraînement.
L’Importance de l’entraînement
En effet, si on se donne l’exemple de deux personnes, l’une sédentaire et l’autre exerce un sport, le footing par exemple, l’enregistrement des trois principaux paramètres ci-dessous donne les résultats suivants :
• Sujet sédentaire :– rythme cardiaque : 200 battement/mn– rythme d’éjection systolique : 112– débit cardiaque : 22.4 l/mn
• Sujet entraîné :– rythme cardiaque : 200 battement/mn– rythme d’éjection systolique : 163– débit cardiaque : 32.6 l/mn ml/mn
Les deux sujets atteignent ensemble le maximum de leur fréquence cardiaque (l’entraînement n’a pas d’effet sur cette dernière).Le débit cardiaque est plus important chez le sujet entraîné, son cœur est plus puissant par rapport à un sujet débutant, il est donc capable d’éjecter plus de sang à chaque contraction.
Au repos, le sujet entraîné a un rythme cardiaque plus bas que celui d’un sujet sédentaire, car son cœur est plus fort. Il s’en suit que pour obtenir un débit cardiaque nécessaire à alimenter le corps au repos, je n’ai pas besoin de faire battre mon cœur aussi vite qu’un sujet sédentaire.
Pour conclure, on peut dire qu’avec un entrainement sportif de haut niveau, course à pied ou un jeu collectif, le système cardiovasculaire s’adapte progressivement pour atteindre des performances durables.
Ainsi, les muscles s’enrichissent en capillaires et se développent. Le cœur devient solide et peut arriver à pomper un à deux litres de sang en plus, par rapport au cas d’un sédentaire, l’élimination des toxines est alors optimale, ainsi, notre corps pourrait sans aucun doute vivre en parfaite harmonie avec lui-même !