La chrononutrition constitue une approche minceur qui a gagné plusieurs adeptes au cours des dernières années. Voyons ce qui la caractérise et quelles en sont les avantages ?
Principe et caractéristiques de la méthode
Créé par Alain Delabos, nutritionniste, en collaboration avec le professeur Jean Robert Rapin, ce mode d’alimentation vise à éviter le stockage de matières graisseuses dans l’organisme en se basant sur le fonctionnement de l’horloge biologique humaine. Plutôt que de viser à booster le métabolisme, cette façon de procéder a pour objectif de le réguler.
Il s’agit donc de manger certains aliments à un moment donné de la journée et non à d’autres pour y arriver. Selon ces auteurs, cette méthode permettrait, entre autres avantages, de faire diminuer le taux de cholestérol, de mincir, de bénéficier d’une meilleure digestion et de prévenir les maladies reliées au système cardiovasculaire.
On ne peut considérer ce programme comme un régime restrictif, puisque seul le lait de vache (liquide) n’est pas autorisé. Les quelques principes de base suivants doivent être appliqués par quiconque désire suivre ce mode d’alimentation : le matin, on consomme des aliments qui contiennent du gras (fromage, beurre, pain), le midi, ce sont les protéines animales maigres accompagnés de féculents entiers qui sont privilégiés, le repas du soir doit être constitué de protéines légères (par exemple du poisson, des légumineuses ou du soja) avec des légumes variés, cuits ou crus, mais seulement ceux qui ne contiennent pas d’amidon.
Un goûter est recommandé entre le midi et le repas du soir ; il doit contenir des sucres naturels (fruits frais, fruits secs, un morceau de chocolat noir, par exemple). Contrairement à plusieurs régimes, la soupe avant le repas est à éviter puisqu’elle risque de faire augmenter la rétention d’eau dans l’organisme.
Chaque semaine, deux repas appelés « jokers » sont autorisés ; on n’a pas à se soucier du contenu de l’assiette pour ces deux occasions, ce qui est idéal lorsqu’on prévoit une sortie au restaurant ou un repas en famille. Il faut savoir également que la chrononutrition passe d’abord par un bilan complet qui correspond à la morphologie de chaque individu. C’est grâce à ce bilan que sera établie la journée-type de la personne au niveau de l’organisation de ses repas.
Comment faire pour connaître son morphotype ?
Il existerait cinq morphotypes principaux. En voici les caractéristiques pour vous aider à vous reconnaître : le type sablier, dont le corps présente plus de rondeur aux fesses et aux seins, mais dont la taille demeure bien marquée ; le type pyramide, lorsque le bas du corps prend plus d’ampleur que le haut ; le type monastique, dont la silhouette arrondie est caractéristique au niveau de l’abdomen, mais les membres restent plus minces ; le type musculaire façon « Scharwzy », dont la poitrine et les épaules sont très développées (triangle inversé) ; finalement, le tronc d’arbre, dont la silhouette est compacte et massive en général.
Le problème alimentaire particulier relié à chacun de ces types concerne, pour le sablier, trop de fruits et de sucré ; pour la pyramide, un manque de protéines animales ; pour le monastique, trop de féculents ; pour le musculaire, trop de protéines ; pour le tronc d’arbre, une trop grande quantité de nourriture à chaque repas.
Pour suivre ce mode d’alimentation qui sort un peu de l’ordinaire, il faut adapter ses repas selon son type physique et se conformer aux menus de la journée-type, tel qu’expliqué plus haut. Vous n’aurez donc pas à vous priver, puisque vous mangerez de tout, ce qui explique la popularité de cette approche alimentaire.