Particulièrement complexe, le cortisol joue un rôle déterminant dans divers processus corporels, dont la prise de kilos. Il est donc essentiel de bien comprendre les incidences physiologiques et physiques que peut engendrer une fluctuation du taux de cortisol, afin de mieux en maîtriser les conséquences. Car il en va du bon fonctionnement de notre organisme mais aussi de notre bien-être. Le point sur la question…
Le cortisol, l’hormone du stress
Secrétée par la glande corticosurrénale, cette substance stéroïde possède une particularité : elle est libérée dans l’organisme suite à un choc psychologique ou physique. Tout simplement parce que sa sécrétion permet de faire face aux agents stressants, en déclenchant plusieurs processus qui apporteront davantage d’énergie au cerveau (une réaction de protection, permettant de réagir à une perturbation potentiellement nocive). C’est pourquoi on l’appelle l' »hormone du stress ». Mais le cortisol possède également d’autres fonctions, dont la régulation de la tension artérielle ainsi que du métabolisme des glucides.
L’action hypoglycémiante du cortisol
Sous l’effet de l’adrénaline, le cortisol entraîne une élévation du taux de sucre sanguin (et notamment du taux d’insuline, à l’origine d’une production et d’un stockage massif de graisse). Comment ? Tout simplement en favorisant, à partir des acides aminés (puisés dans la nourriture, ce qui explique une augmentation soudaine de l’appétit), sa synthèse dans la foie. Car sous l’effet d’un événement stressant, l’organisme puise systématiquement l’énergie dont il a besoin dans les réserves hépatiques de sucre : grâce à une production régulière de cortisol, ces réserves sont donc reconstituées. Malheureusement, si cette sécrétion se révèle utile dans le cas d’une situation stressante épisodique, elle se révèle particulièrement nocive quand cette situation devient chronique, puisqu’elle provoque progressivement l’épuisement des glandes corticosurrénales.
Une sécrétion à l’origine d’une prise de poids
Lorsqu’elle est abusive, cette production et sécrétion engendre divers troubles métaboliques et organiques, comme le diabète de type 2, l’obésité ou l’embonpoint abdominal (car quand l’organisme produit quotidiennement du cortisol, il l’emmagasine autour de la taille sous la forme de tissus adipeux). Taux de cortisol trop élevé et prise de poids sont donc liés, le premier provoquant, avec ses dépôts de graisse au niveau de la zone abdominale, un grossissement. Mais ce taux anormal de cortisol peut aussi diminuer les efforts alimentaires fournis pendant un régime, en empêchant ou limitant la perte de poids. La seule solution pour maigrir dans ce cas est donc de faire baisser le cortisol.
Le cortisol joue donc un rôle primordial dans la production de graisse et son stockage, ainsi que la prise des kilos superflus (voire même carrément le développement de l’obésité). C’est pourquoi il est essentiel d’en surveiller son taux (d’autant que les tissus adipeux abdominaux sont non seulement inesthétiques mais aussi dangereux pour la santé) si l’on prend du poids de manière inexpliquée suite à une situation stressante.