Les phyto-oestrogènes sont des composés végétaux qui imitent l’activité de l’oestradiol, une hormone sexuelle féminine. Des études ont mis en évidence les bénéfices des phyto-oestrogènes pour la femme ménopausée.
Caractéristiques
Les phyto-oestrogènes, qui sont en fait (chimiquement) des polyphénols, se classent en trois catégories : les lignanes, les isoflavones et les coumestanes. Ils interfèrent avec les récepteurs d’œstrogène, et arrivent à contrer les effets physiologiques de l’hormone stéroïdienne endogène. En cas de déficience d’oestrogènes, ces composés végétaux peuvent, jusqu’à un certain point, combler cette lacune.
Les bénéfices
Des études ont mis en évidence la capacité des phyto-oestrogènes à stimuler la minéralisation et faire augmenter la densité osseuse chez la femme ménopausée et post-ménopausée. Ils constituent donc un apport alimentaire recommandé en prévention de l’ostéoporose. Plusieurs femmes se tournent maintenant vers une augmentation de leur consommation de phyto-oestrogènes comme option de traitement hormonal substitutif. Après la prise régulière de suppléments ou de consommation d’aliments qui en contiennent, il a été observé cependant que le résultat pouvait varier d’une femme à une autre. Bien que les aliments contenant des phyto-oestrogènes soient nutritifs pour tout le monde, il semblerait que leur effet sur la densité et la minéralisation osseuse n’agisse qu’à très faible pourcentage sur les hommes et sur les jeunes femmes. Pour reminéraliser et renforcer la densité osseuse, une femme ménopausée devrait consommer environ 45 mg de phyto-oestrogènes quotidiennement. Pour en augmenter l’effet bénéfique sur la santé, il est recommandé de renoncer à l’alcool, au tabac ainsi qu’au café.
Principales sources
Le soja est une excellente source d’isoflavones et les lignanes se retrouvent particulièrement dans le seigle, le blé entier, et les oléagineux (courges, graines de lin). Des légumes comme la pomme de terre, les choux, la carotte, les oignons, la betterave rouge, les asperges, le fenouil, et le concombre en contiennent un pourcentage intéressant. Tout comme les haricots rouges, blancs, et les lentilles vertes. Les pousses germées (luzerne, soja et autres), les graines de sésame et de tournesol, en sont riches également. Dans les céréales, mentionnons l’avoine, l’orge, le blé et le maïs. Du côté des fruits : la pomme, la poire, les cerises, la rhubarbe. Dans les fines herbes et les épices : le persil, la sauge, l’anis et l’ail.
Dans certaines plantes
Il est intéressant de savoir que plusieurs plantes connues contiennent, elles aussi, un certain taux de phyto-oestrogènes. Les principales sont la sauge, l’actée à grappe noire, la réglisse, le houblon, le ginseng chinois et le ginseng américain. Disponibles sous formes de suppléments alimentaires, ces plantes peuvent aussi être consommées sous forme de tisanes en utilisant les feuilles fraîches ou séchées. Le ginseng, quant à lui, est disponible en ampoules.
Le phénomène asiatique
Plusieurs études, effectuées au cours des 20 dernières années, ont permis de noter que les femmes asiatiques présentaient très peu des symptômes habituels liés à la ménopause (bouffées de chaleur, baisse d’énergie, irritabilité), que leur densité osseuse était optimale et que le risque de développer un cancer du sein était chez elles plutôt faible. Tout ceci serait attribuable à leur consommation importante de soja et de ses dérivés. En Occident, par exemple, nous consommons moins d’un gramme d’isoflavones par jour, tandis qu’en Asie, cet apport alimentaire est de 55 à 60 fois supérieur.
Note : les phyto-oestrogènes ne sont toutefois pas recommandées aux personnes souffrant d’hypothyroïdie. Cela pourrait provoquer une demande d’encore plus d’hormones thyroïdiennes.