Peut-on grossir à cause du stress ? Bien que chaque individu soit différent, il apparaît que stress et régime ne font pas bon ménage. Face au stress, nous serions 60% à chercher du réconfort dans la nourriture et à prendre du poids. Mais peut-être avez-vous eu l’impression d’avoir pris du poids en période de stress alors que votre quantité de nourriture ingérée n’avait pas changé ? Le point sur la question.
Le cortisol, l’hormone du stress à l’origine de fringales
Le stress peut faire grossir tout simplement à cause d’une hormone, le cortisol, sécrétée pendant les moments d’anxiété. Lorsque vous êtes en proie au stress, à une pression quelconque de manière ponctuelle dans le cadre professionnel ou familial, le corps va répondre comme s’il se sentait menacé en sécrétant une hormone, le cortisol fabriquée par la glande surrénale. Cette hormone va stimuler l’augmentation du glucose sanguin et augmenter la pression sanguine pour décupler l’énergie. Le cortisol peut alors interférer avec la sérotonine qui contrôle entre-autres la sensation de faim. Lorsque la sérotonine est perturbée, cela peut chez certaines personnes provoquer des fringales ou un besoin irrépressible et plus important de nourriture, particulièrement riche en sucres et en graisses. Cette tension nerveuse va vous pousser à grignoter même si vous n’avez pas vraiment faim. Ce qui n’est assurément pas compatible avec un régime minceur.
Un stress prolongé perturbe notre fonctionnement hormonal
Si l’état de stress perdure, la production prolongée de cortisol peut avoir des effets néfastes sur notre métabolisme. Une trop grande quantité de cette hormone amène à une modification durable du taux de glucose sanguin avec une concentration glycémique anormalement élevée. A la longue, ce terrain hyperglyclémique peut provoquer fatigue, changements d’humeur sans parler des maladies graves pouvant survenir telles que le diabète, les hémorragies cérébrales ou les maladies cardiaques.
Rester trop longtemps dans cet état de tension revient non seulement à mettre votre santé en danger mais à vous faire prendre du poids à certains endroits. En effet, les niveaux élevés de cortisol produits en période de stress peuvent ralentir le métabolisme d’élimination des graisses et rendre les régimes plus difficiles. Le cortisol agit en effet comme un signal pour nos cellules graisseuses, leur demandant de conserver davantage de graisses et d’en libérer le moins possible. Ces graisses sont en majorité concentrées en partie abdominale.
Stress, un mal moderne propice à l’obésité
On oublie aussi que le stress peut, de manière indirecte, conduire à la prise de poids. L’obésité dans nos sociétés d’aujourd’hui est souvent dûe au manque de temps des gens stressés pour se préparer un dîner équilibré et à la facilité d’avaler un sandwich sur le pouce ou un repas au fast-food.
Manque de temps pour manger mais également pour faire du sport. Il est souvent difficile d’inclure une activité sportive au milieu d’une liste de tâches déjà longue. L’activité sportive est pourtant le moyen le plus efficace d’évacuer son stress de manière saine tout en préservant sa ligne.
Comment se manifeste la prise de poids ?
Trop de stress peut conduire au changement de votre apparence et modifier l’endroit ou la graisse va se stocker dans le corps. Il s’agit généralement d’un amas graisseux au niveau de l’abdomen et des hanches chez les femmes, et principalement l’abdomen chez les hommes.
Qui est concerné ?
Une étude de l’Université de San Francisco dirigée par le Dr Elissa Epel a montré que le stress favorise bel et bien l’accumulation des graisses au niveau de l’abdomen avec une propension de ce phénomène chez les femmes minces par rapport aux rondes. Cela s’expliquerait par le fait que chez les femmes minces, la sécrétion de cortisol en réponse au stress est plus durable. Cette catégorie de femmes continue, contrairement aux femmes rondes, à synthétiser des quantités élevées d’hormones jusqu’à 3 jours après la survenue d’un stress ponctuel.
Le stress, mal des temps modernes est source de bien des maux. Un des secrets minceur consisterait peut-être d’apprendre à vivre en harmonie avec soi-même et avec autrui.