Pendant la grossesse, votre métabolisme des glucides évolue pour bien alimenter votre bébé. Mais 10 % des futures mamans présentent alors une glycémie trop élevée. C’est ce qu’on appelle le diabète gestationnel.
Pour détecter puis contrôler cette pathologie, il est parfois nécessaire de surveiller son taux de sucre sanguin enceinte. Le point sur la question.
Les effets du diabète de grossesse
Quand le sucre sanguin fait le yoyo, les effets sur la future maman et le bébé à naître ne sont pas négligeables : l’enfant peut avoir un poids élevé, source de complications durant l’accouchement. Il peut également naître avec une détresse respiratoire, une hypoglycémie ou une jaunisse.
Quant à la mère, elle a davantage de risques de développer une pré-éclampsie, une pathologie très sérieuse qui exige une hospitalisation. Plus tard, elle peut par ailleurs souffrir de diabète de type 2.
Comment surveiller son taux de sucre sanguin ?
Surveiller son taux de glucose ne concerne que les femmes chez qui on a détecté un diabète gestationnel. Ce diagnostic peut s’effectuer de différentes façons :
– Une prise de sang voire un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) pour les futures mamans à risque – c’est-à-dire celle qui ont plus de 35 ans, un surpoids ou encore des antécédents de diabète. Le HPGO consiste à ingérer à jeun une quantité standard de glucose avant de subir un contrôle de son taux de sucre sanguin.
– Un test par bandelette urinaire lors des visites prénatales pour les autres femmes enceintes.
Si un diabète gestationnel vous est diagnostiqué, vous devrez relever votre taux de glucose sanguin plusieurs fois dans la journée. Pour cela, votre médecin pourra vous prescrire un moniteur spécial permettant une autosurveillance journalière.
Comment éviter d’avoir une glycémie trop élevée ?
« Je fais du diabète gestationnel mais je ne sais plus quoi manger : comment stabiliser mon sucre sanguin ? » Voici les mesures diététiques les importantes pour vous :
– Ne mangez pas au-delà de vos besoins caloriques.
– Privilégiez les aliments à indice glycémique (ou IG) bas. Dites donc non aux céréales raffinées et aux aliments sucrés, et oui aux céréales complètes, aux légumes et aux protéines.
– Mangez de façon fragmentée. Il est plus facile d’éviter le cycle infernal hyperglycémie-hypoglycémie quand on ne laisse pas passer trop de temps entre deux prises alimentaires. À vous les en-cas et les goûters !
– Mais attention, qui dit collation ne dit pas chocolat : faites des collations à IG modéré : une poignée d’amandes et une pomme, un yaourt nature et une mandarine… Les sucreries doivent rester occasionnelles.
En bonus, toutes ces mesures auront aussi pour effet positif de limiter les kilos de grossesse !
Quand on attend un bébé, on est particulièrement vulnérable aux problèmes de sucre sanguin. Pour les contrôler et les réduire, utiliser un moniteur et revoir son alimentation constituent les meilleures options.