Depuis l’Antiquité le miel, ce nectar des dieux produit de façon quasi miraculeuse par les abeilles, a cette réputation d’être un facteur d’amélioration de la santé – ce qu’attestent de nombreuses études – mais le miel est-il véritablement un allié dans la lutte contre les kilos superflus. En bref, quels sont les limites et les pouvoirs réels du miel en la matière ?
Le miel favorise-t-il la perte de poids ?
En 2008,une étude américaine a établi que des rats consommant des aliments contenant du miel prenaient en moyenne sur un an 23% de poids en moins que leurs congénères auxquels on proposait des aliments contenant du sucre raffiné. Mais ce miel était fortement pourvu en antioxydants, un facteur avéré d’accélération du métabolisme et, en particulier du brûlage des graisses, selon de nombreuses autres études.A l’instar du miel de trèfle, tous les miels ne sont pas fournis en antioxydants et n’en recèlent guère plus que le sucre raffiné : les études corrélant perte de poids et consommation du miel sont donc, dans le meilleur des cas, préliminaires et le cumul d’édulcorants dans l’alimentation peut induire une prise de poids.
S’il n’est donc pas encore prouvé que le miel aide à maigrir, en revanche il semble avoir un effet sur le contrôle du taux de sucre sanguin.En effet, fournir au foie une énergie appropriée est essentiel pour réguler de façon optimale le métabolisme du glucose pendant les périodes de sommeil et d’effort physique. Le miel constitue en la matière la source d’énergie idéale pour le foie, parce qu’il contient une proportion quasi identique de fructose et de glucose. En effet, le fructose a la capacité de libérer l’enzyme qui transforme le glucose en glycogène dans les noyaux des cellules hépatiques, la forme sous laquelle le sucre y est stocké comme dans les cellules des muscles. Ce stockage en glycogène est essentiel pour fournir de façon continue au cerveau et aux muscles le carburant dont il a besoin lorsque nous dormons ou lorsque nous pratiquons un sport de manière prolongée, comme un long footing par exemple.
Quand le stock de glycogène est en quantité insuffisante, le cerveau libère les hormones du stress – l’adrénaline et le cortisol – afin de convertir les protéines de nos muscles en glucose, ce qui induit au passage une fonte musculaire. Quand ce phénomène se répète dans le temps – et ce notamment pendant le sommeil, il induit un dysfonctionnement général dans le métabolisme du glucose, une résistance à l’insuline, un risque accru de maladies cardio-vasculaires et… d’obésité et, le cas échéant, un diabète de type II.
Le miel n’est donc pas un facteur direct d’amaigrissement, en revanche, comme il contribue à mieux réguler le taux de sucre dans le sang, il peut contribuer indirectement à prévenir un risque d’obésité.